Le prè-verger

Le pré-verger, un verger qui associe l’animal et l’arbre

Un verger écologique

Le pré-verger est un système agricole productif qui associe pâturage et production de fruits. Tout est fait pour valoriser la synergie entre l’animal et l’arbre. La vache contrôle l’herbe et mange les fruits véreux. L’arbre lui fait de l’ombre, sans trop gêner la pousse de l’herbe. Et au final, on est gagnant, car on a une double production : de pommes et de viande.

Plantation

Pour cela, on plante des arbres haute-tige composés d’un porte-greffe, une variété vigoureuse, du Franc Bittenfilder, d’un intermédiaire qui constitue la tige et de la variété désirée qui est greffée en tête à 2 mètres. L’arbre est dirigé en axe afin d’éviter d’avoir des fourches, pour ne pas qu’il casse au vent ou avec une surcharge de fruits. : Pour ce type de verger, on plante 100 arbres/hectare avec un espacement de 10 mètres sur 10 mètres.

L’arbre fruitier de plein vent ne produit que vers l’âge de 10- 12 ans et atteint sa pleine production vers 15-18 ans. C’est le prix de la longévité des arbres, 60 ans, 80 ans et parfois bien davantage

 

 Entretien

Le pré verger est un agrosystème économe en énergie directe. Il y a peu d’intervention mécanique, il n’a pas besoin de traitements sanitaires, ni de fertilisation minérale. L’enracinement profond des arbres haute-tige leur permet de bien résister aux périodes de sécheresse. Les fruits malades (carpocapse,) tombent prématurément et sont éliminés par les animaux, ainsi que par les différents auxiliaires qui trouvent abri dans ces grands arbres.

La faible teneur en azote dans la sève de l’arbre, ainsi que son houpier aéré, explique le faible intérêt des pucerons pour ce type de verger. La puissance de leur enracinement les rend résistants aux campagnols.

 

Choix des variétés pour créer son pré-verger

Les critères de choix concernant les variétés peuvent être d’avoir une bonne résistance aux différentes maladies et au climat. Il faudra qu’elles aient aussi une bonne capacité de conservation même hors-frigo et un étalement de la maturité afin de pouvoir étaler la cueillette. Un tiers des variétés seront choisies pour leur floraison tardive et très tardive (telle baguette d’hiver, Belle fleur simple, beurrière, court pendu rouge, gosselet, reinette de France). Ces variétés démarrent début mai et ne craignent pas les gelées tardives, tout en ayant une période de cueillette pas trop tardive.

Exemple de variétés : Cabarettes, Colapuis, double bon pommier, gueule de mouton, Jacque Lebel, Lanscailler, Reinette de Fugelan, Reinette de Waleffe, Reinette des capucins, Reinette descadre, Reinette étoilée, Reinette Hernault, tardives de Bouvignie, Verdun d’automne, Verdun d’hiver.

Toutes ces variétés sont excellentes à croquer, adaptées aussi à la cuisson et aux jus. Ce sont les variétés traditionnelles produites dans la région. 

 

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